Les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est sont nombreuses. La fin de l’hiver et l’arrivée d’une saison printanière est fortement attendue dans de nombreux pays au climat rigoureux. Le printemps est l’occasion de perpétuer la tradition du Martisor héritage historique ou de redécouvrir certaines légendes locales.
Les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est
La fête traditionnelle du 1er mars est célébrée dans de nombreux pays des Balkans. En effet, on célèbre l’arrivée du printemps en République de Macédoine du Nord, Bulgarie, Roumanie et République de Moldavie. On trouve également trace de ces célébrations dans quelles zones de Serbie, d’Ukraine, de Grèce ou d’Albanie.
Dans ces régions, la superstition, les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est sont vives. Pour comprendre l’origine de cette célébration, il faut remonter à la mythologie grecque.
Certains font ainsi le lien entre Mars, le Dieu de la Guerre et de l’agriculture. D’autres ethnologues considèrent, que cette tradition du 1er mars est héritée des Thraces. Ce peuple d’Europe de l’Est se trouvait dans la région où on célèbre, aujourd’hui encore, l’arrivée du printemps.
Les pratiques culturelles associées au 1er mars sont désormais classées par l’UNESCO sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Aujourd’hui encore, on célèbre en Europe du Sud-Est l’arrivée du printemps le 1er mars. Dans les premiers jours du mois de mars, on offre des petits objets tressés de couleurs blanc et rouge. Selon les régions, on appelle ces objets Martisor, Martenitsa ou encore Martis.
En Europe de l’Est, l’hiver est souvent rigoureux. On attend donc l’arrivée du printemps avec impatience et frénésie. Les coutumes autour du 1er mars célèbrent aussi la mémoire des divinités de l’agriculture de l’Antiquité. De nombreuses légendes tirent leur origine des sacrifices qu’on adressait à ces Dieux afin d’assurer la fertilité et la germination des récoltes futures.
Les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est célèbrent la fin de l’hiver avec les martisoare. Le premier mars est donc un jour particulier du calendrier grégorien.
Que sont les martisoare ou Martenitsi ?
Les martisoare ou Martenitsi sont le pluriel du Martisor et du Martenitsa. Ils désignent ce petit cadeau de laine tressée blanc et rouge. Ils sont généralement préparés à la main et offerts par les hommes aux femmes. Bien que dans certaines régions, ils sont préparés par les femmes qui les offrent aux hommes.
Ces petits objets sont portés au poignet ou épinglés à la poitrine. Dans le second cas, on considère qu’ils protègent contre les forces malignes. On accroche aussi les martisoare sur les branches des arbres à la fin du mois de mars. La tradition veut qu’on ne les retire qu’au mois d’avril, lorsqu’on voit l’un des symboles du printemps. Ce peut-être un arbre en fleurs, une cigogne ou une hirondelle.
Les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est sont étroitement liées à ces amulettes porte-bonheur.
Que représentent les couleurs blanche et rouge d’un martisor ?
Le blanc et le rouge du Martisor ont plusieurs significations. Le rouge peut représenter l’amour et le blanc la pureté. Mais ce peut aussi être un symbole de vie et de paix ou l’amitié et la droiture.
D’autres pensent que le rouge symbolise la santé et la force du sang alors que le blanc représente une longue vie. Ce peut aussi être la chaleur du soleil printanier et la neige hivernale qui fond ou la lumière et l’eau.
Quoi qu’il en soit, le mélange des couleurs rouge et blanche fait référence à la transition entre l’hiver et le printemps. Ce 1er mars est un jour de fête dans plusieurs pays des Balkans.
Les légendes de Baba Dochia ou Baba Marta
On l’appelle Baba Dochia en Roumanie et Moldavie ou Баба Марта (Baba Marta) en Bulgarie et République de Macédoine du Nord. Baba Dochia ou la vieille Dochia représente l’un des plus importants personnages de la mythologie roumaine. Elle symbolise l’impatience de l’arrivée du printemps. On associe souvent Baba Dochia ou Baba Marta avec la fête du printemps, le premier jour du mois de Mars.
La légende de Baba Dochia et Dragomir
Dragomir, le fils de Dochia est marié. Baba Dochia maltraite la femme de Dragomir. Bien que nous sommes fin février, elle envoie sa belle-fille cueillir des baies dans la forêt. En chemin, elle rencontre un vieil homme bienveillant (Dieu) qui l’aide dans sa tâche.
Quand Dochia voit les baies, elle pense alors que le printemps est arrivé. Elle décide donc de partir pour les montagnes avec ses chèvres et Dragomir. Malheureusement, la pluie bat son plein. Habillée de 12 peaux d’agneaux, Dochia doit se débarrasser progressivement des peaux détrempées et alourdies par l’eau de pluie.
Le froid sera plus fort que Baba Dochia qui sera emportée avec son troupeau et son fils. La légende raconte même que Dragomir jouait de la flûte mais la glace s’est formé dans sa bouche et l’a emporté.
La légende de Dochia et Trajan
Une autre version de la mythologie roumaine raconte que Dochia était la fille de Décébale, le roi des Daces. Un long conflit oppose les Daces à l’Empire Romain. Alors que l’Empereur Romain Trajan est sur le point de conquérir les territoires de Dacie.
L’armée dace vaincue, Décébale et ses nobles préfèrent se suicider plutôt que de devenir esclaves ou prisonniers à Rome. On raconte que son sang et celui de ses hommes colore la plaine enneigée près de Sarmizegetusa, ancienne capitale des Daces.
Les premiers perce-neiges apparaissaient à travers la neige fondante et se nourrissent de ce sang. Ils atteignent une taille remarquable. Les habitants attristés cueillent ces fleurs extraordinaires et les relient à l’aide de petits objets de laine tressés avec la laine des morts… C’est ainsi que seraient apparus les premiers martisoare en Roumanie.
Pendant ce temps, la légende raconte que Dochia se réfugie dans les montagnes pour éviter un mariage de force avec Trajan. Dans les Carpates, Baba Dochia se déguise en bergère pendant que les personnes qui l’accompagnent dans sa fuite se déguisent en troupeau.
Malheureusement, Dochia réalise que sa cavale dans les Montagnes roumaines n’a pas d’issue heureuse. Elle se tourne alors vers Zamolxes, le Dieu Dace. Celui-ci les transforme en pierres. Ce sont les célèbres Babele qu’on trouve sur le plateau des Monts Bucegi.
Légende de Roumanie : Le perce-neige et la fée du printemps
La Roumanie regorge de nombreuses légendes et superstitions. L’attente autour de la fin de l’hiver et de l’arrivée du printemps est très importante dans ce pays d’Europe de l’Est. Le climat continental et les traditions ancestrales peuvent en parie expliquer cette frénésie.
L’un des symboles qui personnifie cette impatience est le perce-neige. Cette fleur brave le froid et la neige pour accompagner les premiers jours de printemps. Découvrons l’une des légende roumaine très ancienne autour du 1er mars.
Un petit perce-neige transperce la neige dans la forêt pour le 1er mars. Mais le vent d’hiver le voit et se met en colère, déclenchant alors une tempête de neige sur la petite fleur printanière. Piqué par le froid, la légende raconte que le perce-neige pousse un cri qui alerte la fée Zina Primavara.
Elle demande alors au perce-neige en larme pourquoi il pleure. Le perce-neige répond à la fée qu’il est recouvert de neige et qu’il meurs de froid. C’est alors que la bonne fée du printemps retire la neige tombée sur la fleur. Ce faisant, elle blesse l’un de ses doigts contre un caillou tranchant caché à côté du perce-neige.
Le sang de la fée coule et tombe sur la racine de la fleur. Elle se réchauffe et revient à la vie. La légende raconte aussi qu’une autre goutte de sang coula sur les pétales du perce-neige qui rougissent. Un autre perce-neige poussa alors immédiatement à côté de la fleur revigorée par Zina Primavara. C’est ainsi que le Martisor, le symbole du printemps, de l’amour et de l’espoir serait né…
La légende historique bulgare du martenitsa
En Bulgarie, le martenitsa trouve sa source peu avant la fondation du premier Etat Bulgare. Au VIème siècle, les bulgares arrivent près du Danube. Ils s’approchent désormais des Balkans sous l’impulsion du Khanh Asparoukh. Celui-ci envoie son frère Bayan et sa soeur Houba de l’autre côté du Danube en quête de nouvelles terres à conquérir.
Couronnés de succès dans leur mission, Bayan et Houba attachent alors un fil blanc à la patte du faucon qu’ils s’apprêtent à renvoyer à leur frère Asparoukh. Mais les flèches des soldats romains les blessent, leur sang colore alors le fil qui se teinte de blanc et de rouge.
Gravement blessés, le frère et la sœur parviennent à traverser le Danube. Leur frère découpe alors le fil blanc et rouge en plusieurs morceaux. La légende raconte qu’il en pare les soldats blessés. Ces derniers retrouvent l’énergie et la foi nécessaire à traverser à leur tour le fleuve afin de conquérir l’actuel territoire de la Bulgarie. Depuis dans tous le pays, on prépare les martenitsi en mémoire de Bayan et Houba.
Quelques variantes régionales des légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est
D’une région historique à l’autre, les légendes et traditions de printemps en Europe de l’Est varient. Ainsi, dans les villages de Transylvanie, on suspend le martisor aux portes ou aux fenêtres des maisons afin d’éloigner les mauvais esprits.
Cette région roumaine regorge déjà de traditions et de légendes. On peu aussi accrocher les martisoare aux cornes d’animaux ou à leur enclos. On fixe également les amulettes traditionnelles sur les anses des seaux.
Dans la région du Delta du Danube, la Dobroudja, on guette l’arrivée des cigognes. On jette alors les martisoare ou les martenitsi en direction du ciel pour avoir de la chance.
Par le passé, dans le Nord de la Bulgarie et dans le Sud de la Roumanie (la Valachie), les martenitsi et les martisoare étaient parfois jetés dans le Danube. D’autres les plaçaient sous des pierres. La faune qui y trouve refuge déterminait alors la fertilité des récoltes de l’année à venir.
Dans cette région, on attachait aussi les objets de laine tissée rouge et blanche à et plus << et En Do<En Bulgarie, le martenitsa trouve sa source peu avant la fondation du premier Etat Bulgare. Au VIème siècle, les bulgares arrivent près du Danube. Ils s’approchent désormais des Balkans sous l’impulsion du Khanh Asparoukh. Celui-ci envoie son frère Bayan et sa sœur Houba de l’autre côté du Danube en quête de nouvelles terres à conquérir.
Couronnés de succès dans leur mission, Bayan et Houba attachent alors un fil blanc à la patte du faucon qu’ils s’apprêtent à renvoyer à leur frère Asparoukh. Mais les flèches des soldats romains les blessent, leur sang colore alors
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